Duo Phébus - Press

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Resmusica

 

Duo Phébus : entre transcriptions et pages originales - le 5 décembre 2023 par Michèle Tosi

Basé en Belgique, le jeune (violon/alto et marimba) sort son premier album, Convergences. Parmi les neuf pièces au programme, deux sont des commandes passées aux compositeurs et .

Jour de colère (traduction de dies irae) de exprime une rage intérieure, conférant à l’écriture une dimension répétitive et obsessionnelle, inéluctable et pulsionnelle : musique de l’urgence où l’aspect rythmique domine via le pattern harmonico-rythmique entendu au début de la pièce et l’engendrement des figures qui en résultent. Les deux instruments sont complémentaires, qui se rejoignent en homophonie ou s’échangent les rôles pour entretenir l’obsédante pulsation qui active le mouvement. Le violon d’Hélène Petit est offensif, son archet cursif et la sonorité parfois bruiteuse, saturée (jeu près du chevalet) ou filtrée, soumis au développement d’une pensée qui actualise son drame. La sonorité ronde et chaude du marimba et le jeu fluide de Martin Descamps assurent une contrepartie plus apaisante et mélodique au fil d’une trajectoire qui ne lâche rien pour autant.

Si Perpetuum mobile du Danois met indéniablement en valeur la qualité de jeu des deux interprètes intervenant à part égale, la pièce peine à prendre son élan, inscrite dans des tempi trop sages peut-être et une conception de l’écriture un rien académique qui balance entre répétition et dimension lyrique. La partie de violon n’en est pas moins exigeante et vaillamment défendue par notre interprète de haut vol, dûment épaulée par un marimba tout aussi réactif.

Les autres pièces sont des transcriptions réalisées par les interprètes eux-mêmes. S’il nous manque l’enveloppe résonante du piano dans La fille aux cheveux de lin, Prélude du Livre I de Debussy, comme elle nous fait défaut dans la Sicilienne op. 78 de Gabriel Fauré, Entr’acte de , originellement conçu pour violon et harpe (ou flûte et guitare), s’accommode parfaitement du jeu et des couleurs du marimba. L’écriture laisse se déployer librement une partie de violon magnifiée par l’élan et l’élégance du geste de l’interprète.

Hélène Petit joue avec une égale aisance de l’alto qui remplace la flûte en sol dans Toward the sea de . Le marimba (au lieu de la guitare) apporte sa part d’étrangeté à cette évocation en trois volets (La Nuit, Moby Dick et Cap Cod) où le silence participe de la poétique sonore. La pièce laisse apprécier l’archet sensible et le nuancier de couleurs de l’altiste à l’écoute de son partenaire.

L’interprète a repris le violon et fait valoir une sonorité soyeuse et d’une grande sensualité dans la Fantaisie op. 124, une partition pleine de charme que écrit à la fin de sa vie pour les sœurs Clara et Marianne Eissler, respectivement harpiste et violoniste. En lieu et place de la harpe, le marimba très sollicité en restitue tout à la fois la fluidité et la virtuosité.

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Grey panthers

 

Duo Phébus - le 15 novembre 2023 par Ferruccio Nuzzo

Jeunes instrumentistes de l'Opéra Royal de Wallonie, Martin et Hélène ont créé un ensemble inédit, associant un instrument "noble" comme le violon à une percussion aux lointaines origines ethniques et qui n'existe plus sous sa forme moderne depuis le début du XXe siècle.
Les sonorités sont magiques, aussi surprenantes que le programme, lui aussi inédit, et alternant des pièces connues (Debussy, Fauré, Saint-Saëns), manifestement en transcription, avec des compositions quasi inconnues, écrites sur commande (Takemitsu, Koppel...)

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Resmusica

 

Composer selon François Narboni - le 26 septembre 2023 par Michèle Tosi
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Extrait
RM : L’ensemble Pyxis, la compagnie Les Gens de la voix et le duo Phébus vont fêter vos soixante ans lors d’un concert hommage le 1er octobre prochain : des artistes avec qui vous avez tissé une relation privilégiée…

FN : Ce concert est placé sous le signe de l’amitié et de la fidélité entre un compositeur et ses interprètes. Composer, c’est écrire pour des gens, des interprètes donnés, et cette dimension humaine est pour moi essentielle. On passe du travail solitaire et long de l’écriture à celui plus resserré du travail avec les musiciens et du concert. C’est ce que je fais avec l’ensemble Pyxis que je connais depuis 15 ans et qui est à l’initiative du concert. C’est à l’origine un duo constitué du flûtiste Nicolas Vallette et de la pianiste Agnès Bonjean, auquel nous avons adjoint en fonction des projets une soprano (Isabel Soccoja), des cordes et même un chœur d’enfants. L’idée du concert est de faire jouer par les ensembles présents des œuvres écrites à leur intention et des reprises d’œuvres créées par d’autres formations. Les Pyxis joueront ainsi en duo Paperolles & Becquets composé pour eux en 2021 et, avec le violoncelliste Grégoire Catelin, le Trio « Lydie » écrit pour le Salon de musique auparavant. La compagnie Les Gens de la voix est portée par l’artiste lyrique Céline Laly, professeur au Conservatoire de Paris, qui mène des expériences musicales innovantes mêlant musique et littérature. J’ai écrit pour Les Gens de la voix la dernière scène du spectacle « Helen Keller, un portrait musical » créé à Versailles en juin dernier. Cette scène s’appelle Comprendre la vie, elle sera couplée au concert avec la Chanson de Lily Culottes extraite de l’opéra Au Bois lacté. Phébus est un jeune duo belge constitué de Martin Descamps au marimba et d’Hélène Petit au violon et à l’alto. Ils joueront Jour de colère dont ils m’ont passé commande l’an passé et qu’ils viennent d’enregistrer, ainsi que deux œuvres antérieures, les Due Pezzi pour alto et Lon pour marimba.