Artistes

FionaFiona McGown - Mezzo-soprano

Formée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris ainsi qu’à la Musikhochschule de Leipzig, la mezzo-soprano Fiona McGown est une jeune figure montante du paysage lyrique français. Sa voix chaude et lumineuse, sa curiosité et son enthousiasme à découvrir toujours de nouvelles musiques l’amènent à chanter de nombreux répertoires et à prendre part à des projets très variés. Au fil de la saison 2017-2018, on a pu l’entendre notamment à la Philharmonie de Paris ave l’Orchestre de Paris pour un concert-hommage à Bernstein, à l’Opéra de Lille et de Rennes dans « Le Nain » de Zemlinsky, en tournée en Inde avec le Poème Harmonique, à la Halle aux Grains de Toulouse avec le Toulouse Wind Orchestra ainsi que sur France Musique en récital avec la pianiste Célia Oneto Bensaïd avec qui elle a obtenu le Grand Prix du Xème Concours International de Mélodie et Lied de Gordes. Cette saison a été riche en enregistrements puisque Fiona a participé à trois projets discographiques déjà remarqués: un programme de musique baroque allemande intitulé "Larmes de Résurrection" avec l'ensemble La Tempête (label Alpha) qui a reçu le prestigieux Prix de la Critique de Disque en Allemagne, « Chamber Music » consacré à la musique de la jeune compositrice Camille Pépin (NoMadMusic) ainsi que « Beauté de ce monde », premier opus dédié à la musique de Fabien Touchard (Hortus). Créatrice et dédicataire d’oeuvres de compositeurs de sa génération, Fiona a en effet très à cœur de défendre la création musicale contemporaine. 

Durant l’été 2018, Fiona chantera dans le cadre de festivals passionnants tels que Les saisons de la Voix à Gordes, le Festival Messiaen au Pays de La Meije, les Grandes heures musicales de Cluny, le festival Sinfonia en Périgord, le festival Berlioz de la Côte St André ainsi que le festival des Pages Musicales de Lagrasse dirigé par le pianiste Adam Laloum. Lauréate de la fondation Royaumont, elle a eu l'honneur de recevoir ces dernières années l'enseignement de Bernarda Fink, Christoph Prégardien, Véronique Gens et Christophe Rousset.

N colmez1redCélia Oneto-Bensaïd - Pianiste

« Une pianiste de fière allure » (Christian Wasselin, Web Théâtre, avril 2016)

« Elle est un orchestre à elle seule ! » (Bertrand Renard, Culture box, février 2016)

Célia se forme au CNSM de Paris où elle obtient ses masters de piano (classe de Claire Désert), d'accompagnement (classes d'Erika Guiomar, Anne Le Bozec et Jean-Frédéric Neuburger) et de musique de chambre (classe de Claire Désert et Ami Flammer) avec les meilleures distinctions. Lauréate de nombreux concours internationaux (Piano Campus, Fondation Cziffra, concours Nadia et Lili Boulanger, concours Bonneton etc.), elle reçoit le prix du public de la Société des Arts de Genève en 2017 et devient lauréate de l'Europe du piano. Célia suit également l'enseignement de Rena Shereshevskaya à l'Ecole Normale Alfred Cortot où elle obtient le diplôme supérieur de concertiste. Elle se produit régulièrement en concert en solo avec orchestre, ou en musique de chambre dans des festivals et salles telles que la grande Philharmonie de Paris, Piano aux Jacobins, le festival de la Roque d'Anthéron, la Folle Journée de Nantes, et a été également invitée de différentes émissions de radio (France Musique : Magazine des Festivals, Génération Jeunes Interprètes). Elle a participé à des master classes auprès d'Anne Queffelec, Maria-Jao Pires ou encore Jean-Claude Pennetier. Elle se produit régulièrement à l'étranger (Italie, Angleterre, Espagne, Suède, Suisse, Algérie, Chine). En 2017, elle est soutenue par la fondation Safran, et devient lauréate de Pro Musicis et de la Banque Populaire. Elle est également lauréate de la fondation Royaumont et sélectionnée aux master-classes de mélodie du festival lyrique d'Aix-en-Provence.

Elle reçoit le prix André Boisseaux, qui lui permet d'enregistrer son premier disque solo consacré aux américains Gershwin et Bernstein, et comprenant ses transcriptions d'œuvres orchestrales sous le label Soupir est paru en septembre 2018.

Dédicataire et créatrice de plusieurs pièces de la jeune compositrice Camille Pépin, Célia enregistre ses œuvres de musique de chambre dans un disque qui paraîtra en février 2019 chez NoMadMusic.

Olivia gay 05 hdredOlivia Gay - Violoncelliste

Reconnue pour son engagement musical remarquable, sa grande curiosité et la précision de son jeu, Olivia Gay fait partie de la jeune et brillante génération de violoncellistes français. Née en 1987 à Mulhouse, elle fait ses classes à Belfort, puis à Strasbourg et à Paris, où elle bénéficie des enseignements de Marc Coppey, du quatuor Ysaÿe ou encore de Paul Meyer et d’Eric Le Sage, en musique de chambre. Elle part ensuite en Allemagne où elle achève ses études supérieures auprès de Jean Guihen Queyras, à Stuttgart et Freiburg, avant d’intégrer la classe de soliste de Johannes Moser, à Cologne.

Lauréate de plusieurs prix internationaux : les concours Flame, Glazounov, de Padoue ou encore les Masterplayers International Music Competition, le concours international de Gerardmer et Léopold-Bellan. Elle est également lauréate de la Fondation Cziffra. Olivia Gay se produit pour la première fois en soliste à 14 ans dans le fameux Concerto en do M de Haydn et interprète ensuite les grands opus du répertoire aux côtés de plusieurs orchestres dont La Follia, le Brahms chamber ensemble, l’Orchestre de Padoue, l’Orchestre Talich de Prague… Pour elle, la scène est avant tout une expérience humaine.

Ses différents partenaires de musique de chambre saluent ses « capacités instrumentales considérables » doublées d’une « forte présence ainsi que d’une personnalité séduisante » (Gary Hoffman), soulignent sa « grande curiosité et son incessant besoin de perfection » (Henri Demarquette), son jeu « éloigné de tous poncifs ou de reproduction standardisée ». (Jean-Guihen Queyras).

Laure Favre-KahnLaure Favre-Kahn - Pianiste

Laure Favre-Kahn étudie le piano au Conservatoire d’Avignon, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans la classe de Bruno Rigutto, où elle obtient, à 17 ans, un Premier Prix à l’unanimité. A vingt ans, elle enregistre son premier disque chez Arion, consacré à Schumann, suivi l’année d’après d’un enregistrement Chopin. En janvier 1999, elle se produit au Midem à Cannes, où elle est lauréate des Révélations Classiques de l’ADAMI. Depuis, elle se produit régulièrement en France et à l’étranger, en récital, concerto ou musique de chambre, notamment avec le violoniste Nemanja Radulovic. Elle a joué pour plusieurs festivals importants : Auvers sur Oise, les Chorégies d’Orange, Chopin à Bagatelle, le festival d’Antibes, les Rencontres Musicales d’Evian, les Flâneries de Reims, le festival de Montpellier.

Laure Favre-Kahn est invitée par de nombreux orchestres, dont l’Orchestre Symphonique de Nancy, l’Orchestre Symphonique Français, l’Orchestre de Cannes, l’Orchestre Philharmonique de MonteCarlo, l’Ensemble Orchestral de Paris, le Hong Kong Sinfonietta, l’Orchestre de la Philharmonie Nationale d’Ukraine, l’Orchestre Colonne, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre National d’Ile de France.

On a pu l’entendre sur France Musique, France Info, RTL, Radio Classique, France Culture, Frédéric Lodéon et Alain Duault l’ont souvent invitée dans leurs émissions. Les chaînes de télévisions Mezzo, LCI et France 3 ont diffusé certains de ses concerts.

En mai 2001, elle remporte le 1er Prix à l’unanimité du Concours International Pro Piano à New York, et donne un récital au Carnegie Recital Hall en octobre de la même année. Suite à ce concert, elle est nommée Pro Piano Artist of the Year et enregistre en 2003 un disque consacré à Reynaldo Hahn, pour Pro Piano Records à New York (salué par la critique du New York Times).

En juillet 2013, pour le Festival d’Avignon, a lieu la création de son nouveau spectacle musical « Chopin...Confidences », réalisé par Laure Favre-Kahn, où seule en scène, elle rend hommage au compositeur, avec la voix de Charles Berling.

Laure Favre-Kahn a signé son 12ème album « Vers la Flamme » chez Naïve, qui est sorti en septembre 2017. La presse internationale salue avec enthousiasme ses interprétations hors du commun et très personnelle.

Depuis novembre 2004, elle est Marraine de l’association « Caméléon », qui protège les enfants maltraités aux Philippines.

FlorianFlorian Maviel - Violoniste

Après des études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans les classes d’Olivier Charlier et de Marc Coppey, il obtient en 2004 et 2005 les premiers prix de violon et de quatuor à cordes. Durant cette période il est violon solo de l’orchestre Ostinato et de l’orchestre du Conservatoire et bénéficie des précieux conseils de chambristes comme Hatto Beyerle, Vladimir Mendelssohn et divers membres du quatuor Ysaÿe.

Par la suite il approfondit son expérience dans des orchestres tels que l’Orchestre national de France, l’Orchestre national de l’Opéra de Paris et l’Orchestre de chambre de Paris dont il est membre depuis 2014. Depuis trois ans, Florian Maviel est premier violon du quatuor Tercea, formation créée il y a une dizaine d’années, qui a remporté le premier prix du Concours international de Trondheim en Norvège et un troisième prix à Orlando aux Pays-Bas. Le quatuor est en résidence à ProQuartet et se perfectionne auprès de grands quartettistes, notamment le premier violon du quatuor Alban Berg, Günter Pichler. Il joue actuellement sur un violon italien de Rodolfo Fredi fabriqué à Rome en 1907.

FlorianMel Bonis - Compositrice 

1858-1937

Femme et "compositeur", née à à Paris le 21 janvier1858 — morte à Sarcelles le 18 mars 1937. Mel Bonis est le pseudonyme de Mélanie Bonis. Pourquoi ce pseudonyme ? Parce que de son temps, le travail d'une femme en matière de composition musicale ne pouvait pas être pris au sérieux. Le fait d’être une femme était à l’époque un handicap sévère rendant toute carrière créative improbable. Il était communément établi qu’une femme ne pouvait pas avoir la puissance d’inspiration d’un homme. Alors, pour que l’on respecte son travail comme celui d’un "vrai" compositeur, Mélanie Bonis a choisi de signer ses œuvres Mel Bonis, un pseudonyme sans connotation féminine. Mélanie naît le 21 janvier 1858 dans le quatrième arrondissement de Paris. Elle est issue d'une famille modeste de la petite bourgeoisie parisienne. Son père est contremaître en horlogerie, sa mère, passementière. Elle est une enfant vive, joyeuse et intelligente, bonne élève à l'école. Elle suit une éducation religieuse très stricte et ressent bientôt une grande ferveur et une grande piété. Elle reçoit ses premières leçons de piano à l'âge de 12 ans. En 1876, elle est présentée à César Franck qui la fait entrer au Conservatoire en 1877, où elle prend des cours d'harmonie avec Ernest Guiraud qui vient d'être nommé professeur, et ceux d'accompagnement au de piano avec Auguste Bazille (1828-1891). Elle suit plus tard les cours de César Franck en auditeur libre. En 1879, elle obtient les seconds Prix d'harmonie et d'accompagnement au piano ; en 1880 le premier Prix d'harmonie. La même année, elle compose sa première œuvre. Peu éditée de son vivant, peu jouée malgré les efforts qu’elle déploie dans les années 1900, elle laisse un volumineux catalogues dans presque tous les genres de musique avec plus de 300 œuvres.

Germaine TailleferreGermaine Tailleferre - Compositrice 

1892-1983

Germaine Tailleferre naît le 19 avril 1892 à Saint-Maur-des-Fossés et meurt le 7 novembre 1983 à Paris. Très douée, elle termine le Conservatoire de Paris bardée de diplômes. Darius Milhaud l’introduit dans le cercle des jeunes compositeurs qui sera surnommé en 1920 le Groupe des Six. Femme de tempérament, elle se mariera et divorcera deux fois (en 1939 et 1955) et jamais elle n’arrêtera de composer. On a longtemps considéré que son œuvre se réduisait à une série de pièces charmantes pour le piano mais une production importante et variée jalonne toute sa vie. Son écriture claire, ses rythmes affirmés et ses mélodies d’allure populaire, donnent à sa musique un charme particulier qui la rattache plus à Gabriel Fauré et Darius Milhaud qu’à Arthur Honegger ou Igor Stravinski.

Nadia BoulangerNadia Boulanger - Compositrice 

1887-1979

Nadia Boulanger est née le 16 septembre 1887 à Paris et morte le 22 octobre 1979 dans la même ville à l’âge de 92 ans. C’est la sœur aînée de Lili Boulanger, née six ans plus tard. Très douée pour la musique, elle mène une brillante scolarité au conservatoire de Paris et, en 1908, obtient une seconde place au concours du Prix de Rome. Elle apportera une aide précieuse à sa petite sœur tout au long de sa courte vie. Quand Lili décède, elle décide d’abandonner la composition (jugeant son travail infructueux) pour se consacrer à la direction d’orchestre, à la diffusion de l’œuvre de sa sœur, et surtout à la pédagogie. Elle mène son impressionnante carrière d’enseignante au Conservatoire américain de Fontainebleau où elle est professeure dès la création de celui-ci en 1921. Elle en devient la directrice de 1948 jusqu’à sa mort. Elle enseigne aussi à l’École Normale de Musique de Paris (où elle est l’assistante de Paul Dukas avant de lui succéder dans la classe de composition) ainsi qu’au Conservatoire National Supérieur de Paris. D’une grande érudition, de la musique ancienne aux tendances les plus avant-gardistes, sa renommée dépasse les frontières. Plus de 1000 musiciens, compositeurs ou interprètes du monde entier, passeront dans ses classes. Citons notamment : George Gershwin, Aaron Copland, Jacques Ibert, Daniel Barenboim, Jean Françaix, Pierre Henry, Elliott Carter, Philip Glass, Astor Piazzolla, Walter Piston, Yehudi Menuhin… et même des personnalités comme Vladimir Cosma, Michel Legrand, Quincy Jones ou Lalo Schifrin.

Lili BoulangerLili Boulanger - Compositrice 

1893-1918

Marie Juliette, dite Lili, Boulanger, est une compositrice française, née à Paris le 21 août 1893 et morte à Mézy-sur-Seine (Yvelines) le 15 mars 1918 à 24 ans et demi. Elle naît dans une famille de musiciens : sa mère est cantatrice, son père est compositeur et ancien lauréat du prix de Rome. Malheureusement, dès l’âge de deux ans, elle donne les signes d’une déficience immunitaire : dès lors, elle sera constamment malade. Elle montre très tôt des dispositions étonnantes pour la musique : à six ans, elle déchiffre sans difficulté et chante des mélodies de Gabriel Fauré, accompagnée par le compositeur lui-même qui la prend en affection. Charles Gounod et Jules Massenet sont aussi des amis de la famille. Dans cette ambiance favorable, la jeune fille progresse rapidement et rentre au conservatoire de Paris en 1909. Elle se présente quatre ans plus tard au prestigieux concours du Prix de Rome qu’elle remporte à l’unanimité malgré un jury misogyne. Elle devient non seulement la première femme à recevoir cette distinction mais demeure également la plus jeune (elle n’a que 19 ans). Son séjour à la Villa Médicis sera de courte durée car bientôt la guerre éclate. Elle y compose pourtant la plus grande partie de son œuvre, notamment le Psaume 130, Du fond de l’abime qu’elle termine en 1917. Sa courte vie se termine en 1918, des suites de la tuberculose. Sur son lit de mort, elle dicte à sa sœur Nadia Boulanger sa dernière œuvre : le Pie Jesu.

Alma Maria MahlerAlma Maria Mahler - Compositrice 

1879-1964

Alma Mahler née Schindler à Vienne le 31 août 1879 et morte à New York le 11 décembre 1964, est une artiste peintre et musicienne qui a composé des lieder. Artiste peintre, Alma Schindler commence des études de composition avec Alexander von Zemlinsky en 1900. Mais elle n'est artistiquement productive que durant sa jeunesse. Elle compose quelques lieder et des pièces instrumentales, tout en commençant à travailler sur un opéra. Elle fut successivement l'épouse du compositeur Gustav Mahler, de l'architecte Walter Gropius et du romancier Franz Werfel. Fille du peintre paysagiste Emil Jakob Schindler et de la cantatrice Anna Bergen (1857-1938), Alma grandit à Vienne. Parmi les amis de son père, on compte Gustav Klimt, à qui elle doit son « premier baiser » volé lors d'un voyage à Gênes en 1899. En épousant Mahler, il était convenu qu'elle abandonnerait ses propres aspirations artistiques en musique et en peinture. Leur mariage fut cependant tumultueux. Pendant deux ans, Alma fut la maîtresse d'Oskar Kokoschka, qui peignit notamment sa fameuse toile La Fiancée du vent pour représenter leur amour. La fille d'Alma et Gropius, Manon (née en 1916), mourut de la poliomyélite en 1935, à l'âge de 18 ans. Le compositeur Alban Berg écrivit son concerto pour violon À la mémoire d'un ange en son honneur.

Clara SchumannClara Schumann - Compositrice 

1819-1896

Clara Schumann, née Clara Josephine Wieck, est venue au monde le 13 septembre 1819 à Leipzig, de Friedrich Wieck, grand professeur de piano, et sa femme Marianne, née Tromlitz, chanteuse célèbre à Leipzig. Friedrich souhaite faire de sa fille une enfant prodige, et y parvient en lui inculquant la musique grâce aux méthodes pédagogiques qui ont fait son succès de professeur. On la retire vite de l’école publique, les cours particuliers permettant de mieux se concentrer sur la musique : chaque jour, c’est une heure de théorie (piano, violon, chant, théorie, harmonie, composition ou contrepoint) et deux heures de pratique qui attendent la petite fille. Ainsi, dès mars 1828, elle apparaît au piano lors d’une réception privée dans la haute bourgeoisie locale. C’est au cours d’un de ces concerts qu’elle attire l’attention de Robert Schumann, son aîné de neuf ans, qui l’admire tant qu’il décide de se placer sous la tutelle du professeur Wieck pour la carrière de virtuose qu’il envisage. Friedrich, qui remarque les qualités de Schumann, accueille le jeune homme chez lui pendant environ un an (c’est ce qu’on appelle faire entrer le loup dans la bergerie). En 1830, alors âgée de 11 ans, Clara et son père traversent l’Europe pour une tournée de concerts : de la Gewandhaus de Leipzig, ils passent par Weimar, où elle joue devant Goethe, et atteignent Paris. Le violoniste virtuose Niccolò Paganini, présent au même moment dans la capitale, lui offre de se joindre à elle. Pendant des années, Clara ne sera reconnue que comme une pianiste virtuose. Il faut dire qu’elle marque les esprits, faisant partie des premières pianistes à jouer de mémoire (dès l’âge de 13 ans), comme lui avait enseigné son père. Sa reconnaissance en tant que compositrice est bien plus tardive. En grandissant, elle perdra toutefois confiance en ses capacités de compositrice, allant même jusqu’à écrire “une femme ne doit pas souhaiter composer : aucune n’en a été capable jusqu’à maintenant” De nos jours, ses compositions sont de plus en plus jouées et enregistrées.

Graciane FinziGraciane Finzi - Compositrice 

Graciane Finzi est née dans une famille de musiciens. Après des études au conservatoire de Casablanca,sa ville natale, Graciane Finzi entre au Conservatoire National Supérieur de Paris ou elle obtient de nombreux prix dont ceux de harmonie, contrepoint, fugue et composition. En 1979 elle est nommée professeur au CNSM de Paris. En 1982, elle obtient le Grand Prix de la Promotion Symphonique de la Sacem et en 1989 le Prix Georges Enesco et son opéra “Pauvre Assassin” est couronné du Prix de la SACD en 1992. En 2001, elle se voit décerner le Grand Prix de la SACEM pour l’ensemble de son œuvre et en 2006 l’Institut de France lui attribue le Prix Chartier.En 2013, elle obtient le Prix musique SACD. Elle sera en résidence à l’Orchestre National de Lille de 2001 à 2003.Les plus grands Interprètes et Orchestres aussi bien en France qu’à l’étranger ont créé ses œuvres. Le répertoire de Graciane Finzi se compose d’une centaine d’œuvres et de sept Opéras. Citons : La tombée du jour, pour voix et orchestre créé par José Van Dam, le concerto pour piano et orchestre, soliste: Jean-Claude Pennetier, Errance dans la nuit pour violoncelle et orchestre par Gary Hoffman, texte dit par Michel Piccoli pour Univers de Lumière, Brume de sable pour percussions et orchestre par Adrien Perruchon direction Myung Whun Chung, Scénographies d'Edward Hopper pour récitant, projection et orchestre par le Paris Mozart orchestra sous la direction de Claire Gibault, Récitante, Natalie Dessau, Par delà les étoiles pour violon et orchestre, soliste et direction. David Grimal.

Graciane Finzi utilise les instruments, qu'il s'agisse de masses orchestrales ou de solistes en tenant compte de leur individualité, puis les unit par groupes juxtaposés dont chacun possède son propre dynamisme, ses pulsions, sa couleur, son rythme de vie, multipliant ainsi les parties réelles. La multiplicité des couches sonores va s'organiser pour former des harmonies géantes et des couleurs insoupçonnées. Dans un langage moderne qui utilise des progressions harmoniques et chromatiques hors de la tonalité, elle établit des pôles d'attraction entre les notes; Cela guide à la compréhension d'une musique jamais abstraite mais visant l'expression immédiate de la vie et des sentiments profonds de l'homme. Les œuvres de Graciane Finzi ont été jouées dans le monde entier par de grands solistes et orchestres (Paris, New York, Londres, Rome, Moscou, Helsinki, Vancouver, Nuremberg, Buenos Aires, Cologne, Calgary, Brême, Rio de Janeiro. Berlin, Madrid, Varsovie, Athènes, Mexico, Barcelone, Santiago du Chili…).

Camille PépinCamille Pépin - Compositrice 

Née en 1990, Camille Pepin débute ses études musicales au Conservatoire à Rayonnement Régional d'Amiens. Elle intègre le Pôle Supérieur de Paris où elle étudie l'Arrangement avec Thibault Perrine, puis le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris où elle obtient cinq premiers prix : Orchestration, Analyse, Harmonie, Contrepoint, et Fugue & Formes. Elle apprend notamment auprès des compositeurs Thierry Escaich, Guillaume Connesson et Marc-André Dalbavie qui ont particulièrement marqué son parcours musical. Lauréate de divers concours et distinctions : Concours Île de Créations 2015, Grand Prix Sacem Jeune Compositeur 2015, Prix du public au Festival Jeunes Talents 2016, Prix de l'Académie des Beaux-Arts 2017, Camille vient juste d'être nommée parmi les Trente Eclaireurs de Vanity Fair.

Ses oeuvres sont jouées par de nombreux ensembles (Orchestre National d'Île de France, Orchestre National de Lyon, Orchestre Colonne, Orchestre de l'Opéra de Toulon, Orchestre de Picardie, Auryn Quartet, Esther Hoppe, Christian Poltera, Ensemble Polygones, Raphaëlle Moreau, Célia Oneto Bensaïd, Yan Levionnois, Anne Le Bozec, Fiona McGown, Anaëlle Tourret, Thibault Lepri, Adélaïde Ferrière, Hildegarde Fesneau, Trio Sora, Gerhard Quartet). Elle est régulièrement compositrice invitée lors de festivals : Festival Présences, Festival Messiaen, Festival d'Aix-en-Provence, Musiktage Mondsee, Les Grandes Heures de Cluny, Sinfonietta Paris, Jazz à Vienne, Festival de Besançon-Franche-Comté, Festival Présences Féminines, Europart, Jeunes Talents etc.

Camille Pepin est compositrice en résidence à l'Orchestre de Picardie pour la saison 2018/2019 et au Musikstage de Mondsee avec le Auryn Quartet. Sa pièce Autumn Rhythm pour violon et piano écrite spécialement pour le prestigieux concours Long-Thibaud sera créée en novembre ; sa pièce Nighthawks pour harpe sera créée et interprétée par Anaïs Gaudemard dans les plus grandes philharmonies d'Europe ; et l'Orchestre National de Lyon sous la direction de Leonard Slatkin créera également l'une de ses œuvres au printemps. Son premier album paraîtra chez le label NoMadMusic en février 2019.

Camille Pepin est lauréate de la Fondation d'Entreprise de la Banque Populaire. Ses oeuvres sont éditées aux éditions Jobert et Durand-Salabert-Eschig.