Intervenants

Aliette de LaleuAliette de Laleu - Modératrice 

Après des études en musicologie à l’Ecole Normale Supérieur et de journalisme à l’IPJ, Aliette de Laleu est chargée d’édition numérique sur le site web de France Musique et de la veille autour de la musique classique. Elle tient également une chronique féministe tous les lundis dans la matinale de France Musique.

 

FinziGraciane Finzi - Compositrice 

Graciane Finzi est née dans une famille de musiciens. Après des études au conservatoire de Casablanca,sa ville natale, Graciane Finzi entre au Conservatoire National Supérieur de Paris ou elle obtient de nombreux prix dont ceux de harmonie, contrepoint, fugue et composition. En 1979, elle est nommée professeur au CNSM de Paris.

En 1982, elle obtient le Grand Prix de la Promotion Symphonique de la Sacem et en 1989 le Prix Georges Enesco et son opéra “Pauvre Assassin” est couronné du Prix de la SACD en 1992.

En 2001, elle se voit décerner le Grand Prix de la SACEM pour l’ensemble de son œuvre et en 2006 l’Institut de France lui attribue le Prix Chartier.

En 2013, elle obtient le Prix musique SACD

Elle sera en résidence à l’Orchestre National de Lille de 2001 à 2003.

Les plus grands Interprètes et Orchestres aussi bien en France qu’à l’étranger ont créé ses œuvres. Le répertoire de Graciane Finzi se compose d’une centaine d’œuvres et de sept Opéras. Citons : La tombée du jour, pour voix et orchestre créé par José Van Dam, le concerto pour piano et orchestre, soliste: Jean-Claude Pennetier, Errance dans la nuit pour violoncelle et orchestre par Gary Hoffman, texte dit par Michel Piccoli pour Univers de Lumière, Brume de sable pour percussions et orchestre par Adrien Perruchon direction Myung Whun Chung, Scénographies d'Edward Hopper pour récitant, projection et orchestre par le Paris Mozart orchestra sous la direction de Claire Gibault, Récitante, Natalie Dessau, Par delà les étoiles pour violon et orchestre, soliste et direction. David Grimal.

Graciane Finzi utilise les instruments, qu'il s'agisse de masses orchestrales ou de solistes en tenant compte de leur individualité, puis les unit par groupes juxtaposés dont chacun possède son propre dynamisme, ses pulsions, sa couleur, son rythme de vie, multipliant ainsi les parties réelles. La multiplicité des couches sonores va s'organiser pour former des harmonies géantes et des couleurs insoupçonnées. Dans un langage moderne qui utilise des progressions harmoniques et chromatiques hors de la tonalité, elle établit des pôles d'attraction entre les notes; Cela guide à la compréhension d'une musique jamais abstraite mais visant l'expression immédiate de la vie et des sentiments profonds de l'homme. Les œuvres de Graciane Finzi ont été jouées dans le monde entier par de grands solistes et orchestres (Paris, New York, Londres, Rome, Moscou, Helsinki, Vancouver, Nuremberg, Buenos Aires, Cologne, Calgary, Brême, Rio de Janeiro. Berlin, Madrid, Varsovie, Athènes, Mexico, Barcelone, Santiago du Chili…).

RavetHyacinthe Ravet - Musicologue et sociologue 

Hyacinthe Ravet est Professeure à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université et chercheuse à l’Institut de recherche en Musicologie (IReMus, UMR 8223, CNRS / Université Paris-Sorbonne / Bibliothèque nationale de France / ministère de la Culture et de la Communication). Elle enseigne la sociologie de la musique et des arts au sein de l’UFR de Musique et Musicologie ainsi qu’aux étudiants de l’UFR de sociologie. Elle est responsable, pour la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, du Master professionnel « Médiation de la musique », mis en place à la rentrée 2014 en co-habilitation avec l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Autrice et directrice de plusieurs ouvrages, elle consacre ses recherches à la sociologie de la musique, aux processus créateurs et à l’analyse des rapports de genre dans les professions musicales et artistiques. Elle a ainsi publié Musiciennes. Enquête sur les femmes et la musique (Autrement, 2011), puis récemment L’orchestre au travail. Interactions, négociations, coopérations (Vrin, 2015) qui porte sur la mise en place d’une interprétation musicale par un chef et des musiciens. Elle étudie également les femmes chefs d’orchestre, leur place et leur reconnaissance, ainsi que le phénomène culturel et historique renouveau de la musique klezmer, sa dimension patrimoniale et créative. Elle s’intéresse aussi à l’épistémologie de la recherche en art, notamment dans Sociologie des arts (Armand Colin, 2015), ainsi qu’à la médiation de la musique. Au sein de l’IReMus, elle est co-responsable de l’équipe « Cadres institutionnels et sociétaux ». Co-fondatrice du Cercle Interdisciplinaire de recherche sur les musiciennes (CReIM), elle est par ailleurs directrice adjointe de la revue Travail, genre et sociétés (CNRS – La Découverte).

Claire gibault c gilles mermet 272x180Claire Gibault, fondatrice et cheffe d'orchestre du Paris Mozart Orchestra 

Claire Gibault débute sa carrière à l’Opéra National de Lyon avant de devenir la première femme à diriger l’Orchestre de la Scala et les musiciens de la Philharmonie de Berlin. Directrice musicale de Musica per Roma de 2000 à 2002, elle est également l’assistante de Claudio Abbado à la Scala, à l’Opéra de Vienne et au Royal Opera House de Londres. En 2004, elle participe à ses côtés à la création de l’Orchestra Mozart di Bologna, et restera auprès de lui jusqu’en 2007, assurant également ses propres concerts.

Claire Gibault dirige dans de prestigieuses institutions (Opéra de Washington, Festival d’Edinbourg, Festival de Glyndebourne, Théâtre du Châtelet, Opéra-Comique, Opéra de Marseille, Théâtre des Célestins à Lyon etc) et est l’invitée d’orchestres tels que le Halle Orchestra, Royal Scottish National Orchestra, Orchestra Sinfonica Nazionale de la RAI, Orchestre Philharmonique de Liège, Orchestre National de Bordeaux, Orchestre Philharmonique de l’Opéra de Nice, Orchestre National des Pays de la Loire, Orchestre de l’Opéra de Marseille, Våsterås Sinfonietta, Orchestre Symphonique d’Osaka etc.

Directrice musicale de grandes institutions (Atelier Lyrique et Maîtrise de l’Opéra de Lyon, Orchestre de chambre de Chambéry, Musica per Roma…), elle y a assuré la direction de nombreuses productions, notamment Il Barbiere di Siviglia et La Cenerentola de Rossini, La Finta Giardiniera de Mozart, Roméo et Juliette de Berlioz, Les Brigands d’Offenbach, L’Heure Espagnole et L’Enfant et les Sortilèges de Ravel, Il Mondo della luna de Haydn, Iphigénie en Tauride de Gluck, The Rape of Lucretia de Britten, Cosi fan tutte et Die Entführung aus dem Serail de Mozart, Pollicino de Henze, Hänsel und Gretel de Humperdinck et West Side Story de Bernstein.

C’est forte de son expérience auprès de Claudio Abbado et de son Orchestre Mozart que Claire Gibault crée en 2011 le Paris Mozart Orchestra, avec lequel elle donne actuellement une trentaine de concerts par an (Théâtre du Châtelet, Philharmonie de Paris, Seine Musicale, Arsenal de Metz etc). Très attachée à la création, elle collabore régulièrement avec des compositeurs contemporains tels que Graciane Finzi, Wolfgang Rihm, Silvia Colasanti, Fabio Vacchi, Edith Canat de Chizy, Philippe Hersant etc.

En 2014, Claire Gibault a dirigé la création mondiale de l’opéra Colomba de Jean-Claude Petit à l’Opéra de Marseille et a été invitée par l’Orchestre Verdi de Milan pour la Symphonie no 10 de Gustav Mahler ainsi que la création mondiale Veronica Franco de Fabio Vacchi à l’Auditorium Fondazione Cariplo. En 2015/2016 elle a été réinvitée à diriger l’Orchestre Verdi dans le cadre de l’Exposition Universelle Milan 2015, et s’est notamment produite à la tête de l’Orchestra della Toscana pour une série de concerts Mozart. Récemment, elle a dirigé la création Staël, peindre l’inaccessible d’Edith Canat de Chizy à la Philharmonie de Paris ainsi qu’Orfeo de Silvia Colasanti au Théâtre Le Liberté de Toulon. Parmi ses futurs projets, Claire Gibault sera l’invitée de l’Orquesta Filarmónica de la UNAM (Mexico) pour 2 concerts Berlioz en janvier 2018 et participera au jury de son concours international de direction d’orchestre en septembre 2018.

En 2010, Claire Gibault a publié La Musique à mains nues aux Éditions L’Iconoclaste. Elle est par ailleurs Officier de la Légion d’Honneur et a été promue Commandeur des Arts et des Lettres en septembre 2017.

HondreEmmanuel Hondré – Directeur du département Concerts & spectacles de la Philharmonie de Paris 

Docteur en musicologie et titulaire de quatre premiers prix au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (histoire de la musique, esthétique, musicologie, pédagogie de la flûte), Emmanuel Hondré a d’abord été professeur (flûte traversière, histoire de la musique) avant d’intégrer la Cité de la musique, d’abord comme Rédacteur musical (1997), puis comme Responsable du Service des activités culturelles du Musée de la musique (2002) et enfin comme Directeur de la production des concerts (2004). Aux côtés de Laurent Bayle, il élabore les saisons musicales de la Philharmonie de Paris.

Olivia gay 05 hdredOlivia Gay – Violoncelliste

Reconnue pour son engagement musical remarquable, sa grande curiosité et la précision de son jeu, Olivia Gay fait partie de la jeune et brillante génération de violoncellistes français. Née en 1987 à Mulhouse, elle fait ses classes à Belfort, puis à Strasbourg et à Paris, où elle bénéficie des enseignements de Marc Coppey, du quatuor Ysaÿe ou encore de Paul Meyer et d’Eric Le Sage, en musique de chambre. Elle part ensuite en Allemagne où elle achève ses études supérieures auprès de Jean Guihen Queyras, à Stuttgart et Freiburg, avant d’intégrer la classe de soliste de Johannes Moser, à Cologne.

Lauréate de plusieurs prix internationaux : les concours Flame, Glazounov, de Padoue ou encore les Masterplayers International Music Competition, le concours international de Gerardmer et Léopold-Bellan. Elle est également lauréate de la Fondation Cziffra. Olivia Gay se produit pour la première fois en soliste à 14 ans dans le fameux Concerto en do M de Haydn et interprète ensuite les grands opus du répertoire aux côtés de plusieurs orchestres dont La Follia, le Brahms chamber ensemble, l’Orchestre de Padoue, l’Orchestre Talich de Prague… Pour elle, la scène est avant tout une expérience humaine.

Ses différents partenaires de musique de chambre saluent ses « capacités instrumentales considérables » doublées d’une « forte présence ainsi que d’une personnalité séduisante » (Gary Hoffman), soulignent sa « grande curiosité et son incessant besoin de perfection » (Henri Demarquette), son jeu « éloigné de tous poncifs ou de reproduction standardisée ». (Jean-Guihen Queyras).